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16. (1820) Notices des œuvres de Molière (V) : L’Amour médecin ; Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique pp. 75-436

Sa conduite dans la vie était conforme en ce point à ses discours sur le théâtre. […] Molière, voulant ouvrir un champ vaste et fertile à la satire des vices et des ridicules, élargit, pour ainsi dire, la scène jusque-là resserrée de manière à ne permettre que le développement de quelque travers particulier, y transporta, non plus une famille, une coterie, mais la société presque entière, et plaça, au milieu de cette foule de personnages, un censeur de leurs défauts, atteint lui-même d’une manie sauvage qui l’expose justement à la risée de ceux mêmes dont il condamne légitimement la’ conduite et les discours. […] Ici, nulle intention morale, nulle leçon applicable à la conduite ordinaire de la vie, si ce n’est celle que M.  […] Enfin, l’intrigue, peu savamment conduite et manquant à une des unités dramatiques, est dénouée avec une excessive négligence.

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