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83. (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252

Cette délégation était faite par le prince au nom des États ; mais soit oubli, soit négligence de sa part, soit embarras de demander un nouveau vote à l’assemblée par qui il avait déjà fait voter près de 2 millions pour concourir à l’entretien des armées du Roi et 60 000 livres pour son compte personnel, il ne fit pas revêtir cette assignation des formalités qui l’auraient rendue incontestable. […] Le rieur lui répondit qu’il pouvait se tranquilliser sur le compte de M. de Rodez, et lui fit un détail exact de son dîner, auquel il avait assisté. […] Il figure nominativement de loin à loin dans les dépenses extraordinaires sur les livres de comptes pour journées et pour étrennes. […] Nous avons tout lieu de croire que celui qui le premier a mis cette charge sur le compte de Molière n’a pas même le mérite, assez triste, il est vrai, de l’avoir inventée. […] Cette exactitude, l’adresse avec laquelle l’auteur de la Lettre se constitue le défenseur de la pièce, le tact et le goût dont il fait preuve dans ce compte rendu, tout nous porte à croire que cette analyse ne put sortir que de la plume de Molière.

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