Suivant cet abbé, un des hommes les mieux informés de l’histoire secrète du siècle de Louis XIV, M. de Guilleragues, qui s’était amusé à recueillir tous les traits de cafardée échappés au fameux abbé de Roquette, depuis évêque d’Autun, et alors son commensal dans la maison du prince de Conti, les avait communiqués à Molière qui en avait composé sa comédie. […] La peinture de celui-ci se compose de deux sortes de traits, ce que fait le véritable hypocrite, et ce qu’il ne fait pas. […] Un fourbe, lors même qu’il est seul, continue de composer son air, son maintien, son langage, comme s’il craignait que d’invisibles témoins ne surprissent le secret de sa perversité.