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100. (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129

. — J’en aurais, dit-il, plus de plaisir si je pouvais vous tenir compagnie ; mais ma santé ne me le permettant pas, je laisse à M. […] La vie est un pauvre partage ; quittons-la, de peur que l’on ne sépare d’aussi bons amis que nous le sommes ; allons-nous noyer de compagnie, la rivière est à notre portée. — Cela est vrai, dit N., nous ne pouvons jamais mieux prendre notre temps pour mourir bons amis, et dans la joie, et notre mort fera du bruit. » Ainsi, ce glorieux dessein fut approuvé tout d’une voix. […] Molière, revenu de son abattement, dit à Baron, qui était de la compagnie, mais d’un âge à négliger une pareille conversation : « Voyez, petit garçon, ce que fait le silence, quand il est observé avec conduite. — Voilà comme vous faites toujours, Molière, dit Chapelle, vous me commettez sans cesse avec des ânes qui ne peuvent savoir si j’ai raison. […] Un jour qu’il dînait en nombreuse compagnie avec M. le marquis de M…, dont le page, pour tout domestique, servait à boire, il souffrait de n’en point avoir aussi souvent que l’on avait accoutumé de lui en donner ailleurs ; la patience lui échappa à la fin. […] Vous me voyez, leur dit le roi, occupé à faire manger Molière, que mes valets de chambre ne trouvent pas assez bonne compagnie pour eux.

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