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195. (1870) La philosophie dans le théâtre de Molière (Revue chrétienne) pp. 326-347

Peut-on croire que le désir de notre auteur eût été de nous faire rire, et qu’il se soit moqué d’Aristote et de son autorité, seulement pour accomplir son métier de comique (29)? […] Dans le doute donc où nous conduit notre étude, voyons si, plus heureux d’un autre côté, nous ne pourrons pas clairement découvrir la pensée du poète comique sur Gassendi. […] Que notre grand comique n’ait pas su découvrir la marche future des sciences, sans doute c’est une erreur bien pardonnable, et toutefois le dirai-je, ce serait presque avec un douloureux regret que je verrais le génie de notre grand homme engagé seul dans une voie qui nous paraît aujourd’hui plus ou moins ridicule, condamné seul à voir les progrès des sciences accuser tous les jours la faiblesse de son regard, et creuser sans cesse l’abîme qui le séparerait tous les jours davantage de nous et de la vérité. […] Le premier peut nous aider à comprendre l’œuvre du grand comique, tandis que le second nous permet de la juger. — Reste maintenant à porter ce jugement sur cette œuvre.

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