Nous pouvons dire, sans marquer trop d’humeur contre Desmarets, que si son Hespérie, détestable dans presque tout son rôle, est quelquefois plaisante, c’est lorsqu’elle s’opiniâtre à s’attribuer les déclarations adressées à sa sœur, & qu’elle prend pour autant de ruses amoureuses les démarches que Phalante fait auprès de Mélise ; encore le comique n’est-il qu’indiqué, & noyé dans un chaos de choses insipides autant qu’ennuyeuses. […] Il en a fait la base comique de plusieurs scenes, & met sa folle dans des situations bien plus piquantes, en substituant à la sœur de l’héroïne l’homme même qu’elle croit épris de ses charmes, qui lui répete qu’il ne l’aime point, qu’il est amoureux d’une autre, qui le lui jure, & qui ne peut le lui persuader.