Je croi pouvoir dire qu’en fait d’Ouvrages de plume, il n’y a gueres de choses où tant de gens aient reconnu la supériorité de ce siecle, que dans les pieces comiques. Peut-être cela vient-il de ce que les graces & les finesses d’Aristophane ne sont pas à la portée de tous ceux qui peuvent sentir le sel & les agrémens de Moliere ; car il faut demeurer d’accord que pour bien juger des Comiques Grecs, il faudroit conoître à fond les défauts des Atheniens. […] C’est en celles-là que l’on diroit que nôtre Moliere est plus fertile, que les Comiques de l’antiquité.