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227. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. » pp. 294-322

Le Tartufe, Comédie en vers & en cinq actes, comparée pour le fond & les détails avec il Dottore pedante scrupuloso, le Docteur pédant scrupuleux ; Arlichino mercante prodigo, Arlequin marchand prodigue ; Don Gili, Don Gilles, canevas italiens ; avec les Hypocrites, Nouvelle de Scarron ; & un Roman intitulé, Ne pas croire ce qu’on voit. […] Louis Riccoboni dit dans ses Observations sur la comédie, article huitieme de l’Imitation, page 147, que le sujet du Tartufe est pris de deux canevas très anciens. […] On accuse Moliere de se répéter quelquefois ; & on pense le prouver en disant que la belle scene du Tartufe, dans laquelle Valere se brouille & se raccommode avec Mariane, est tout-à-fait semblable à celle qui donne le titre à la comédie du Dépit amoureux. […] Je le répete ; pour s’illustrer dans l’art de la comédie, il faut nécessairement être né pour cela ; sans quoi l’on enfante avec peine des pieces dénuées de tout ce qui caractérise les bonnes comédies, tandis qu’on foule au pieds des richesses immenses sans en connoître le prix.

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