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134. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

Molière avait bien compris que le moment ne pouvait pas être mieux choisi pour demander cette grande permission à la majesté royale, d’attaquer directement et de front, les faux dévots et leur sacristie. […] Tel est ce placet ; Molière s’y met convenablement à sa place ; il faut que le roi choisisse entre lui ou ses ennemis ; sinon plus de comédies pour le château de Versailles, ce qui était une grande menace à faire à Louis XIV. […] Ceci dit (car je vais de préface en préface, expliquant, de mon mieux, comment l’unité se peut rencontrer même dans un travail de vingt-cinq ans) j’arrive au commencement de la comédie et à la fin de la comédie, c’est-à-dire que, partant de Molière j’arrive à Molière ; çà et là ramassant dans mes pages choisies ce que madame de Sévigné appelait si bien : La fleur du panier. […] En un mot, c’est une grande habileté, pour nous autres, les journalistes de ce siècle exposé aux tempêtes, d’arriver au cherché, au rare, au curieux, au précieux. — Un journal bien fait aurait à choisir aujourd’hui entre l’Oraison funèbre de Henriette d’Angleterre et Le Doyen de Killerine, il prendrait Le Doyen de Killerine.

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