Accablé des détails où l’engageait la direction d’une troupe dont il était l’âme ; en proie aux chagrins domestiques dont sa femme ne cessait de l’abreuver ; frappé par les indignes calomnies des ennemis de sa gloire et de son génie ; interrompu dans ses travaux par des infirmités qui augmentèrent jusqu’à sa mort, il est étonnant qu’il ait pu, dans le cours de vingt années, composer trente et une comédies, dont la moitié sont des chefs-d’œuvre auxquels rien ne peut être comparé, et dont l’autre moitié renferme des scènes que ses successeurs les plus illustres n’ont pu égaler. »(Extrait en partie de la Vie de Molière, écrite en 1724.) […] Déjà depuis deux ans Molière recevait une pension de 1,000 fr. que le roi lui avait accordée après le succès de l’École des Femmes, comme pour répondre aux nombreux détracteurs de ce chef-d’œuvre.