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121. (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315

Quels chagrins sont les vôtres ? […] Si je n’approuve pas ces amis des galants, Je ne suis pas aussi pour ces gens turbulents Dont l’imprudent chagrin, qui tempête et qui gronde, Attire au bruit qu’il fait les yeux de tout le monde, Et qui, par cet éclat, semblent ne pas vouloir Qu’aucun puisse ignorer ce qu’ils peuvent avoir. […] « Vous serez malheureux, vous serez seul ; vous n’aurez aucun ami ; vous perdrez votre femme de bonne heure, assassinée sans doute par les privations que vous lui aurez imposées et par le sombre chagrin de vivre avec vous ; votre fille vous méprisera, pareillement votre fils qui de plus vous volera. […] Il faudrait un peu adoucir ces brusques chagrins si vous voulez vivre un peu avec les hommes ce qui est forcé, car il n’y a pas de désert. […] Même en disant du mal de lui elle indique très bien ce qui lui plaît en lui et ce qui la pique : « Pour l’homme aux rubans verts, il me divertit quelquefois avec ses brusqueries et son chagrin bourru ; mais il est cent moments où je le trouve le plus fâcheux du monde. » Et ceci même est tout à fait d’une mondaine.

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