Celui-ci ne montre l’homme que dans des situations violentes, c’est-à-dire rares, et sa verve farouche y ajoute encore, sans parler du surnaturel qu’il y introduit à tout propos et qui éloigne en même temps de nous le spectacle et la leçon ; tandis que Molière nous met aux prises avec l’événement et l’homme de tous les jours, et que nous ne pouvons faire un pas dehors, hélas ! […] que pas si sotte, repart Célimène, je vous en ai écrit de pareils, point signés non plus, vous avez confronté ; renier celui-ci, ce serait renier les autres, point du tout : Pourquoi désavouer un billet de ma main ? […] Ce dont on rit, dans Alceste et dans Jean-Jacques, ce n’est pas la vertu : c’est la mauvaise humeur de l’un, c’est l’hypocondrie de l’autre, c’est l’habit arménien de celui-ci, ce sont les rubans verts de celui-là, c’est en un mot l’excès nuisible à la vertu même et qui la rend impossible à vivre.