« Quand on n’a pas assez d’esprit, dit judicieusement Voltaire, pour mieux cacher sa vanité, on n’en a pas assez pour faire mieux que Molière. » Fielding, l’auteur de Tom Jones, qui avait plus d’esprit que Shadwell et qui ne s’en croyait pas tant, a aussi traduit L’Avare ; et son ouvrage, approprié au goût de sa nation, a obtenu le plus brillant succès. […] Il est évident que, sous la casaque du subtil Napolitain, Molière a caché un de ces Sosies, de ces Daves de la comédie antique, que la jeunesse inexpérimentée de son talent nous avait déjà fait voir deux fois sous le manteau de Mascarille et de Gros-René, et qu’un dernier caprice de son génie doit nous montrer encore sous celui de Scapin.