« Le poète qui fait profession de fournir le théâtre, et d’entretenir durant toute sa vie la satisfaction des bourgeois, ne peut souffrir de compagnon. […] Cette pièce assez singulière, Est un impromptu de Molière ; Et comme les bourgeois un jour Verront ce spectacle à leur tour, Où l’on a des plaisirs extrêmes, Ils en pourront juger eux-mêmes. […] Et touchant le style enjoué, Plusieurs déjà m’ont avoué, Qu’il est fin à son ordinaire, Et d’un singulier caractère ; Les actrices et les acteurs, Pour mieux charmer les auditeurs, Et plaire aux subtiles oreilles, Y feront, dit-on, des merveilles : C’est ce que nous viennent conter Ceux qui les ont vu répéter ; Pour les changements de théâtre, Dont le bourgeois est idolâtre, Selon le discours qu’on en fait, Feront un surprenant effet ; Mais je ne suis pas un oracle, Et n’ayant pas vu ce spectacle, Que sais-je moi, je puis errer ; Ainsi pour mieux s’en assurer, Soit aux jours gras, soit en Carême, Que chacun l’aille voir soi-même.