Il n’était point mari tyrannique, il n’était point avare, il n’était pas grognon, il n’était pas pédant, il n’était pas affecté, il n’était pas précieux, il n’était pas hypocrite ; il n’était pas charlatan, il n’était pas provincial, il n’était pas bourgeois gentilhomme, il n’était pas importun, il n’était pas trompeur en amour, encore qu’il fût polygame, il n’était pas méchant et n’a jamais- trouvé son bonheur à rainer le bonheur conjugal des autres. […] Car enfin il est très vrai que c’est une grande chance de bonheur que d’épouser un homme raisonnable ; mais encore celui qui, à soixante ans, épouse une jeune fille de vingt n’est pas raisonnable, et que devient la thèse ? […] Vous croyez que tout le bonheur possible consiste à avoir de l’argent et à le garder ; vous croyez que, s’il y a un paradis, c’est un lieu où chacun a beaucoup d’argent et peut le garder sans crainte des voleurs. […] Elle est dans un bonheur absolu et auquel elle ne voit rien à ajouter quand elle a dit : « J’ai eu du succès ce soir » et elle ne demande exactement rien déplus. […] Leur mot éternel est : « Est-il possible qu’il arrive du bonheur ?