Ce n’est pas qu’il déteste les femmes ; au contraire, ce peintre, dont je ferai tout à l’heure ressortir la profonde impartialité, s’il a eu des indulgences et des faiblesses, il les a eues de ce côté ; il pardonne, il concède tout aux femmes, il leur permet tout dans son théâtre, pourvu qu’elles soient jeunes et dans l’éclat de la beauté. […] Car c’est ici le grand titre d’honneur de quelques-uns de nos grands comiques, et de Molière plus que tout autre, d’avoir eu constamment sous les yeux, en flétrissant les dégradations de notre nature, un idéal supérieur de beauté humaine et de sentiments humains, et d’avoir souffert des petitesses ou des bassesses qui nous tiennent éloignés de lui. […] ——— Il ne vaut guère mieux charmer une jeune fille par la beauté du visage, par l’esprit que l’on montre ou par de grandes actions, que de l’éblouir par l’éclat du rang et de la fortune ; car c’est toujours sa vanité qui est séduite.