Il faut connoître si bien son plan, qu’on puisse le parcourir en entier d’un seul coup d’œil ; en voir en même temps les endroits saillants ou médiocres ; & les diviser si bien dans chaque acte, qu’ils partagent également les beautés & les défauts, & que, loin de se nuire, ils se servent mutuellement. […] J’ai souvent entendu raisonner quelques-uns de nos jeunes Auteurs sur la division des actes, sur ceux auxquels il faut donner la préférence, & dans lesquels il faut jetter un plus grand nombre de beautés. […] Il ne paroîtra l’un ou l’autre & ne sera jugé tel qu’à raison du nombre de ses beautés & de ses défauts. […] Je suis d’un avis tout à fait différent ; ce qui lui paroît un défaut me semble au contraire une beauté.