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112. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Regnard imitateur comparé avec la Bruyere, Plaute, & la nature. » pp. 5-50

Léandre est brouillé avec Clarice ; il lui écrit pour tâcher de se raccommoder, & termine sa lettre par un billet au porteur, tel qu’on l’enverroit à une beauté commode avec laquelle on voudroit se remettre bien. […] Voilà donc Regnard qui, loin d’embellir un sujet étranger, en le transportant sur notre scene, de le dégager de tout ce qui blesse le beau naturel, comme tout bon imitateur doit faire, nous a tout uniment rendu ses beautés & ses défauts, avec la différence que de cinq actes en vers il n’en a fait qu’un en prose. […] Supposons-le pour un instant stupide au point de croire que son frere a part à la donation : peut-il l’être assez pour se figurer que le Chevalier lui fait grace en lui donnant la moitié du legs, & pour se croire obligé de reconnoître cette générosité en épousant une beauté délabrée, dont les appas lui ont paru très dérangés ?

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