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16. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE V. L’Éducation des Femmes. » pp. 83-102

Les femmes s’imaginèrent que pour être du bel air, comme on disait alors284, il fallait à tout prix être précieuses ; et celles qui n’avaient pas de quoi l’être de la bonne manière le devinrent d’une façon ridicule. […] Quel beau miroir, où les femmes furent forcées de contempler leurs propres ridicules et d’en rire jusqu’aux larmes ! […] Cette considération que l’honneur doit être gardé pour lui-même, pour la dignité et la joie intime qu’il procure, et non par crainte d’un châtiment, est un des plus beaux préceptes moraux qui se puissent proclamer. […] La belle théorie, d’enfermer une femme dans la stupidité, afin d’être sûr qu’elle ignore le mal ! […] I - Le principe que la femme est faite pour être épouse et mère a déjà été affirmé plus rudement par le gros bon sens de Gorgibus, dans les Précieuses ridicules : « Madelon : La belle galanterie queia leur !

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