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15. (1865) Les femmes dans Molière pp. 3-20

Quant à la belle et superbe Armande, c’est sur elle surtout me paraît porter le principal enseignement qui ressort de cette adorable comédie. […] Si heureuses et si délicates que puissent être les reprises pratiquées dans une belle étoffe, ce n’en sont pas moins des reprises qui en diminuent la valeur et la solidité. […] C’est d’abord cette jeune veuve, la belle Célimène, De qui… l’humeur coquette et l’esprit médisant Semblent si fort donner dans les mœurs d’à-présent dit Philinte à Alceste, et dont Alceste dit à son tour : J’ai beau voir ses défauts et j’ai beau l’en blâmer, En dépit qu’on en ait elle se fait aimer. […] Une femme qui, dans Molière, se trouve dans une position bien délicate, affreuse mémo, puisqu’elle est adultère sans le savoir, c’est cette belle et noble Alcmène d’Amphitryon. […] Quelles pudiques colères, quelle enivrante résistance, et enfin, quelle charmante défaite dans cette belle scène du raccommodement.

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