Avec Voltaire je regrette que ce soit cette pièce que Boileau ait citée comme type du bas comique où il n’aurait pas voulu que Molière se permît de descendre. […] Voici le Vicomte, bel esprit de province, qui n’est point un sot, mais arriéré, et qui en est encore à imiter Voiture dans un sonnet admirable comme contrefaçon : C’est trop longtemps, Iris, me mettre à la torture : Et si je suis vos lois, je les blâme tout bas De me forcer à taire un tourment que j’endure, Pour déclarer un mal que je ne ressens pas. […] L’ambition féroce, le fanatisme, l’insolence et la cruauté des financiers, la platitude des courtisans, la calomnie, la brutalité, les basses complaisances de ceux qui, par de sales emplois, se poussent dans le monde, l’envie, l’intrigue tortueuse et criminelle, l’égoïsme, le jeu, l’esprit de vengeance, l’insensibilité des grands à l’égard du peuple, l’ingratitude, la crapule, la flatterie, le parasitisme ; j’en oublie autant que j’en compte. […] Léon Blay a dit : « X… était moliériste, comme il convient à tout esprit bas. » J’irai moins loin ; mais enfin je dirai qu’une nation qui aurait pris Molière pour guide moral et qui suivrait bien ses leçons ne serait pas méprisable, ne serait pas très mauvaise, serait même d’assez bon sens et d’assez bon goût, mais serait la plus plate du monde. […] Ses idées littéraires Cet excellent homme — en tant qu’homme — ou au moins très sympathique ; ce penseur à idées très impersonnelles, et ce moraliste de morale d’assez bas degré, était un homme d’un génie extraordinaire, assertion que je ne crois pas que l’on me conteste beaucoup.