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125. (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571

L’avarice est un vice des âmes basses, des cœurs froids et des esprits faux. […] C’est celui qui, n’ayant pas connu l’indigence, n’a pas été contraint à cette parcimonie qui dégénère aisément en lésine ; qui, ayant toujours possédé plus d’or qu’il ne lui en fallait, est incessamment dévoré du désir d’en posséder davantage, et n’en possède jamais assez ; qui, au lieu d’en jouir, l’entasse et l’enfouit ; qui emploie les moyens les plus bas, les plus honteux pour en amasser, en amasser encore, et qui craindrait d’en détourner la moindre partie pour satisfaire aux besoins des siens et à ses propres besoins.

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