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64. (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221

Le Sage, avec une incomparable vigueur, avec une vérité souvent effrayante, a mis en action tous ces vices; il en a fait la satire à la fois la plus amère et la plus récréative, et le trait qui termine sa comédie est le coup de grâce porté à la race des traitants : «Voilà, dit le fourbe Frontin, nanti des quarante mille francs extorqués à la baronne, voilà le règne de M. […] L’intrigue pourrait mériter le même reproche ; elle est un peu forcée, et lord Pembrock, épouseur sérieux, qui fait suivre le don de sa main d’une fortune immense, pousse bien loin la crédulité, quand, sur la simple affirmation de mademoiselle Estelle , il n’hésite pas à voir en elle une femme titrée, une baronne, et quand, plus tard, la rencontrant dans un foyer d’acteurs, cette maîtresse intrigante, pour y justifier sa présence, lui persuade qu’elle est l’auteur de la pièce nouvelle qu’on répète en ce moment. […] La baronne consent, car c’est une baronne, Et la Tamise enfin soupe avec la Garonne.

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