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110. (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834

De même dans les estampes de Brissart et Sauvé, celles, notamment, du Médecin malgré lui, de l’Avare et le l’Impromptu de Versailles. […] Lorsque parurent les Plaideurs, Molière proclama l’excellence de la pièce contestée ; quant à Racine, s’il jugeait mal l’Avare, il répondait à un complaisant qui croyait lui être agréable en dépréciant le Misanthrope : « Il est impossible que Molière ait fait une mauvaise comédie ; retournez-y et examinez-la mieux. » En dehors de ceux avec qui il était en guerre forcée et comme naturelle, on ne trouve pas Molière moins sûr de relations avec ses autres contemporains. […] Plusieurs fois, dans ses pièces, comme l’École des maris et l’Avare, Tartuffe et les Femmes savantes, il a laissé voir les mêmes qualités par la façon dont il emploie l’éternel ressort du théâtre et de la vie, l’argent, par la promptitude avec laquelle Valère et Clitandre mettent leur bourse et leur dévoûment à la disposition de leurs amis dans l’embarras.

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