Il logeoit chez un Medecin, dont la femme, qui étoit extrêmement avare, dit plusieurs fois à la Moliere, qu’elle vouloit augmenter le loyer de la portion de maison qu’elle occupoit. […] La femme du Medecin, plus avare que susceptible de honte, aima mieux se retirer que de payer sa place. […] Cependant il ne saisissoit pas toûjours le Public d’abord ; il l’éprouva dans son Avare. […] Mais Moliere fut bien vengé de ce Public injuste & ignorant quelques années aprés : il donna son Avare pour la seconde fois le 9. […] Ce fut après l’heureux succès d’Amphitryon que Moliere remit son Avare sur le Theâtre.