Ces trois ouvrages vont nous prouver successivement s’il était prudent d’attaquer un athlète aussi vigoureux, et si l’athlète fit bien ou mal de se venger. […] À vous, beaux esprits, qui conservez l’air pédant et sentencieux jusque dans vos petites coteries… ; nous pourrions ajouter, qui, jaloux de tous les talents naissants, les attaquez avec bassesse, et refusez lâchement le combat, lorsque devenus plus forts, ils vous jettent le gant. […] J’ai déjà dit quelque part, je pense, qu’un des grands moyens de Molière pour faire ressortir ses personnages, était de ne les rendre faibles que par le côté qu’il voulait attaquer. […] Si la savante madame Dacier n’était pas impartiale, du moins fut-elle prudente ; elle n’ignorait pas que Molière, le terrible Molière, ne pardonna jamais à ceux qui osèrent l’attaquer, pour peu qu’il eût d’ailleurs à poursuivre en eux ou les travers de l’esprit ou les torts du cœur74. […] Perrault, dans ses Hommes illustres, blâma Molière de ne s’être pas borné à tourner en ridicule les médecins charlatans, et d’avoir attaqué la médecine elle-même.