Mais, dès ce moment, le bruit se répand que Molière, cet audacieux et misérable Molière, ne se propose rien moins dans son nouvel ouvrage que d’attaquer la religion et de s’en prendre à Dieu lui-même. […] Bayard, Sardou, Augier ont, tour à tour, dans Le Mari à la campagne, Séraphine et Lions et renards, attaqué le jésuitisme, mais leurs aquarelles ne sont rien à côté du tableau primitif. […] Lacroix nous dénonce comme le curé d’une paroisse de Paris37, publiait un pamphlet odieux dans lequel il attaquait à la fois Tartuffe et Le Festin de Pierre, demandant à peu près pour Molière ce que demandait aussi le curé P. […] On a souvent dit que Molière avait été cruellement, brutalement attaqué, mais on n’a point cité d’ordinaire les attaques et les injures. […] Le Mercure galant, soit dit en passant, se montre fort aimable pour cette comédie des Femmes savantes, qui a valu à Molière le reproche d’avoir attaqué les femmes intelligentes et supérieures : « Jamais, dans une seule année, dit le Mercure, l’on ne vit tant de belles pièces de théâtre, et le fameux Molière ne nous a pas trompés.