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40. (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293

On reprocha sans doute à Molière de défendre son talent; mais en le défendant il en donna de nouvelles preuves, et on l’avait attaqué avec indécence. Je conçois bien que les contemporains pardonnent plus volontiers à l’amour-propre des sots qui attaquent qu’à celui de l’homme supérieur qui se défend : les uns ne font qu’oublier leur faiblesse ; l’autre fait souvenir de sa force. […] La comédie est faite pour instruire tout le monde et n’attaquer personne. […] S’il n’eût attaqué que quelques ouvrages où en effet elles sont blessées, et qui ne sont que l’abus de l’art, cette marche ne l’aurait pas mené loin. […] Molière, qui l’avait déjà attaqué dans les Précieuses, l’acheva dans les Femmes savantes.

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