/ 189
97. (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221

Quel frein aurait pu les arrêter, lorsque l’exemple de la licence et de la débauche venait d’en haut ? […] Dans tous les cas, comme les personnages et les mœurs qu’ils reproduisent appartiennent à un autre temps, nous ne croyons pas, malgré leur mérite, qu’il soit nécessaire de nous y arrêter. […] Mais il faut prendre la comédie partout où elle est, sans avoir égard à la dénomination des genres, ni se laisser arrêter par d’absurdes préjugés, et dès lors on la pouvait trouver dans les vaudevilles de M. […] C’est à vous d’arrêter son ardeur insensée, Quand vous verrez l’affaire assez avant poussée, D’épargner votre femme et de ne m’exposer Qu’à ce qu’il vous faudra pour vous tranquilliser. […] De même, il n’eût pas suffi d’avoir fait d’Elmire une femme d’une sagesse, d’une douceur, d’un dévouement et d’un courage ordinaires ; il fallait, ayant à sauver sa famille, en attirant dans un piège un fourbe abominable, qu’elle possédât ces vertus au plus haut degré, et fût douée, en outre de l’esprit, du jugement le plus élevé pour faire taire en elle des scrupules qui sans doute eussent arrêté toute autre femme.

/ 189