Après cette halte, il reprend sa course à travers la province, il la continue pendant sept ans, sans s’arrêter une heure, et enfin revient prendre définitivement pied à Paris, où s’arrêteront les agitations de sa vie, où commenceront les agitations de son âme. […] Il fait arrêter, et le pauvre diable, à peine à portée, lui crie, en lui montrant une pièce d’or : « Monsieur, vous vous êtes trompé, bien sur. […] Les pièces en prose se prêtaient à ces petites interprétations satiriques, et cela d’autant plus aisément que la forme, au lieu d’en être tout d’abord arrêtée et définitive, resta longtemps flottante, indécise et comme malléable. […] « Le sujet — dit La Fontaine dans une lettre à son ami Maucroix, qui vaut, sur cette fête et sur la pièce, dont il fut alors spectateur, tous les feuilletons qu’on a fait ou que l’on pourra faire — le sujet est un homme, arrêté par toutes sortes de gens, sur le point d’aller à une assignation amoureuse. » Or, la situation de Molière, amoureux d’Armande, ne voulant que s’occuper d’elle, mais « arrêté », distrait dans son amour, par les ordres auxquels, comédien et poète, il lui fallait obéir, était à peu de chose près la même. […] La publication de la pièce de Chalussay fut arrêtée.