Molière apprend, en voyage les mœurs, les habitudes, et les allures bourgeoises ; il s’essaie à faire rire avec le vieil esprit français, avant de trouver des ressources inouïes dans sa propre comédie ; il est comédien avant d’être un poète comique. […] Il n’y a rien de parfait ici-bas, heureusement pour les critiques, surtout pour ceux qui, de bonne heure, ont appris à contempler le grand, le beau, l’excellent, le parfait. […] Et quand bien même vous lui apprendriez toutes ces choses, à quoi bon ? […] Qui pourra me donner des leçons d’élégance, de politesse, et m’apprendre à jouer convenablement Le Misanthrope ? […] Dans ces airs étudiés avec tant de soin, la dame en adoptait quelques-uns, en rejetait quelques autres : c’étaient de petites façons qu’on aurait pu noter, et apprendre comme on apprend un air de musique.