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21. (1812) Essai sur la comédie, suivi d’analyses du Misanthrope et du Tartuffe pp. 4-32

La première partie de l’art dramatique, appelée comédie, fut consacrée à corriger les hommes, à attaquer leurs vices, leurs ridicules. La seconde partie, appelée tragédie, si féconde en grands effets, resta uniquement destinée à montrer les grands coups du sort, ces passions terribles qui portent tour à tour dans l’âme la pitié et la terreur. […] J’appelle caractères, une nuance fortement prononcée qui, abstraction faite des usages de chaque peuple, porte avec soi cette empreinte ineffaçable de vérité qui la fait reconnaître dans tous les temps. […] Le dénouement que les anciens appelaient catastrophe, est l’instant où tout s’explique, se découvre, s’éclaircit : il faut qu’il naisse, qu’il découle du sujet même. […] On appelle intérêt tout ce qui attache ou l’esprit ou le cœur.

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