Et cependant avec toute sa diablerie, Il faut que je l’appelle et mon cœur et ma mie. […] On voit tout d’abord qu’Elmire est ce qu’on appelle une femme du monde, vouée aux occupations stériles qu’il inspire. […] On pourrait souhaiter en elle des qualités plus sympathiques ; mais c’est, dans toute la vérité de l’expression, ce qu’on peut appeler une honnête femme. […] Molière connaissait trop bien le monde pour n’avoir pas observé quel rôle important jouent dans les familles ces braves filles que nous appelons aujourd’hui bonnes, à cause sans doute qu’elles ne le sont plus, et qui, placées par leur condition dans une situation très subordonnée, n’en exercent pas moins une très grande influence sur ceux-là mêmes qui s’appellent leurs maîtres, et que, le plus souvent, elles conduisent à leur gré ; cela était vrai surtout du temps de Molière. […] Noël, Dorine n’était pas, à proprement parler, une servante ; c’était une fille-suivante, ce qui équivalait à peu près alors à ce que nous appelons aujourd’hui une demoiselle de compagnie, et supposait une éducation en rapport avec les façons d’être du milieu où ces personnes étaient placées.