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110. (1879) Les comédiennes de Molière pp. 1-179

Substituez marquise à princesse, et vous croirez lire une page des mémoires poétiques de Corneille : Je m’attachais sans crainte à servir la princesse, Fier de mes cheveux blancs, et fort de ma faiblesse ; Et quand je ne pensais qu’à remplir mon devoir, Je devenais amant sans m’en apercevoir. […] Depuis lequel tems ladite Catherine, sous prétexte d’aller tirer du vin la cave, en faisait emporter une grande quantité par des porteurs et une petite fille, et non contente de ce, ladite damoiselle son épouse l’a surprise plusieurs fois lui volant dans ses poches la monnaie qu’elle y avait, après s’être aperçue que l’on lui prenait et notamment le jour d’hier ayant mis dans sa poche huit petites pièces de quatre sols, une pièce de six sols de reste de monnaie que son chandelier lui avait rendue avec un sol en liards et voulant de ladite monnaie donner quelque chose à ladite Catherine à laquelle elle aurait dit de la tirer de sa poche et d’aller à la boucherie pour y acheter ce qu’elle avait besoin, ladite Catherine lui serait venue dire qu’il n’y avait plus que quatre pièces de 4 sols et une de 6 sols, ce qui aurait lait que ladite damoiselle son épouse aurait dit que sûrement elle était volée et qu’elle avait lesdites pièces de 4 sols et liards en icelle. » Que penseraient aujourd’hui Sarah Bernhardt, Croizette ou Brohan de ces pièces de quatre sols et liards en icelle qui jouent un si grand rôle ?

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