/ 205
167. (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180

Après ces cinq années de courses, en 1650, il reparaît à Paris, et s’y essaie de nouveau par quelques représentations chez le prince de Conti, frère du grand Condé et son ancien condisciple. […] Il n’avait cessé, jusqu’à l’École des Maris, d’étudier assidûment les anciens ; mais tout annonce qu’après cette pièce, il passa à nos vieux français (voyez le long sermon d’Arnolphe, le portrait de la vieille, etc. […] D’abord c’était Chapelle, son ancien condisciple, poète agréable, qui aimait bien Molière, mais homme de plaisirs, qui lui reprochait toujours son humeur rêveuse, qui voulait que sans s’embarrasser de rien, il fût toujours disposé à la joie. […] Molière, ne pouvant jouer sa pièce, se remit tranquillement au travail : il reprit l’étude des anciens, et donna au mois de janvier 1668, Amphitryon, sujet antique cette fois, mais forme nouvelle, toute française, naïve et savante, que Molière seul et La Fontaine ont connue.

/ 205