Sans vouloir diminuer le mérite d’un poème dramatique, nous avons marqué exactement les critiques qu’on en a faites, le rapport de ce même poème avec les autres plus anciens. […] On a dit que L’École des maris était une copie des Adelphes de Térence ; si cela était, Molière eut plus mérité l’éloge d’avoir fait passer en France le bon goût de l’ancienne Rome, que le reproche d’avoir dérobé sa pièce. […] « [*]Ceux-là se trompent, qui croient que Molière a tiré l’idée de sa comédie des Fâcheux d’une satire d’Horace : Molière avait vu jouer à l’impromptu par les comédiens italiens, qui de son temps étaient à Paris, une ancienne comédie italienne intitulée : Le case svaliggiate, ou Gli interompimenti di Pantalone, et à laquelle les comédiens italiens d’aujourd’hui ont donné simplement le titre d’Arlequin dévaliseur de maisons, pour éviter celui des Fâcheux, dont Molière s’était emparé. […] « Depuis que les modernes ont jugé, avec raison, que les dénouements en action réussissent beaucoup mieux que s’ils étaient en récit, comme ceux des anciens, il n’y a jamais eu, sur aucun théâtre de l’Europe, un dénouement aussi bien imaginé que celui-ci.