Monsieur, cela m’amuse. […] C’est différent : au moins, vous avez une excuse ; Pleurez ; mais, croyez-moi, le rire vous va mieux : Laissez à Melpomène injurier les dieux, Apostropher le ciel d’une plainte importune, Quereller les destins et braver la fortune ; Vous, peignez la nature et l’homme tel qu’il est ; Qu’il s’amuse en voyant son bizarre portrait ; Tachez de corriger, mais surtout faites rire ; Rien ne vaut la gaîté ; l’espèce humaine en tire Des plaisirs toujours sûrs ; bien souvent la santé, Et presque autant de biens que de la Faculté L’on peut tirer de maux ; c’est dire assez, sans doute. […] Quant au genre ennuyeux, vous n’avez plus d’excuse, A moins que cependant l’ennui ne vous amuse ; Alors… La Vieille Thalie. […] Quant à moi (votre sœur dût s’en formaliser) J’aimerais tout autant près de vous m’amuser, Que de bâiller chez elle avec cérémonie3, Avec Messieurs Imbert, Lanoue et compagnie.