Or, dans l’antiquité, ce type existait ; mais n’étant pas en révolte contre une religion très indulgente, ne paraissant pas dangereux pour une société forte, sa méchanceté existant peut-être mais n’apparaissant pas parce que la femme antique, beaucoup moins sensible, n’avait guère de désespoirs d’amour, restreint, ainsi, à n’être qu’un sensuel, qu’un homme qui s’amuse, il ne présentait pas plus d’intérêt qu’un gourmand ou qu’un ivrogne. […] On s’est amusé ; car ce n’est guère je crois qu’un divertissement, à dire qu’Argan n’est pas un malade imaginaire, mais un vrai malade, à savoir un neurasthénique. […] Il y a un Molière qui fait son métier et qui amuse son public avec des bouffonneries et des gaudrioles du reste admirables.