Eliante aime Alceste d’amour ; elle aime Philinte d’amitié, Philinte aime Eliante d’amitié amoureuse. […] Et enfin Rousseau est un amoureux de la vertu, cela a été assez dit dans ce qui précède pour que je n’y insiste point ; niais notez-le bien, il est amoureux d’une vertu qui ne soit pas trop « traitable », d’une vertu volontiers ostentatoire, je le dirai pour lui en faire un reproche et je le dirai aussi pour l’en louer, d’une vertu qui ne se cache point, qui ne se dissimule point, qui n ait pas honte d’elle-même et qui n’ait pas peur d’offenser un peu et de choquer les yeux du commun des hommes. […] Y a-t-il lieu commun de Molière, banalité moliéresque plus constante, plus insistante, plus obstinée et plus rebattue que le ridicule du vieillard amoureux ? […] Si l’École des Maris est en contradiction flagrante avec les Femmes savantes sur la question de l’éducation des femmes, elle est en contradiction avec tout le théâtre de Molière sur la question du vieillard amoureux. Elle présente un vieillard amoureux qui est sympathique au public ou que l’auteur veut qui le soit et qui est aimé.