Dans la pièce de Chappuzeau, comme dans celle de Molière, c’est un homme dont la déclaration d’amour est fort mal reçue par une femme infatuée du bel esprit, et qui, pour se venger, introduit auprès d’elle son valet travesti en marquis magnifique et ridicule, dont les galanteries sont beaucoup mieux accueillies que celles de son maître : ce valet, démasqué et laissant sa dupe couverte de confusion, forme le dénouement commun aux deux ouvrages. […] On aperçoit là tout de suite l’ingénieux stratagème qu’Isabelle met plusieurs fois en usage pour apprendre à Valère qu’elle a remarqué son amour, qu’elle y est sensible, et qu’elle attend de lui qu’il la tirera des mains de son odieux tuteur. […] Il a usé aussi du plus heureux ménagement, lorsqu’au lieu d’une femme provoquant et faisant naître, par ses avances, un amour dont on ne s’avisait pas, il a introduit une jeune fille implorant, acceptant un secours nécessaire, d’une tendresse vive et pure qu’elle a su inspirer avant de la ressentir elle-même.