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21. (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33

Corneille avait peint l’amour héroïque, Molière peignit l’amour aimable dans ses caprices, dans ses jeux, dans sa grâce, et jusque dans ses emportements. Ses jeunes gens aiment pour le seul plaisir d’aimer, comme si la vie n’était rien sans l’amour, comme si l’amour était toute la vie. […] L’amour vrai de son art et de l’humanité ! […] Il est jaloux…… ; il veut se venger, la haïr…… Il pardonne A l’amour il ne sait qu’obéir ! […] Cet amour a tué l’amour de la patrie ; Par son impur poison la jeunesse est flétrie ; L’or, des plus beaux instincts fait dévier le cours : Plus d’élans généreux, plus de nobles amours…… Le poète lui-même, aurais-tu pu le croire ; Aime l’or, ô Molière, encore plus que la gloire : Cet appât du vulgaire a gagné les esprits, Tous encensent l’idole et s’en montrent épris.

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