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155. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548

« De quoi ris-tu donc, lui demanda avec surprise un de ses amis ? […] De là je pars sans bruit, Quand le jour diminue & fait place à la nuit, Avec quelques amis & nombre de bouteilles, Que nous faisons porter, pour adoucir nos veilles, Chez des femmes de bien, dont l’honneur est entier, Et qui de leur vertu parfument le quartier : Là nous passons la nuit d’une ardeur sans égale ; Nous sortons au grand jour pour ôter tout scandale, Et chacun, en bon ordre, aussi sage que moi, Sans bruit au petit pas se retire chez soi. […] Quelques Poëtes assomment leurs amis, même les personnes qu’ils ne connoissent pas, de la lecture de leurs ouvrages, tout en leur disant qu’ils ne sont point possédés de cette manie. […] Il ne donne pas la préférence à un Auteur avoué pour mauvais ; il choisit un Poëte célebre, que les plus grands Seigneurs se font un plaisir d’appeller leur ami, que la Cour récompense très bien, qui est l’un des Quarante. […] Il y attaque ceux qui prodiguent le titre d’ami, les démonstrations de tendresse & de bienveillance, à des personnes qu’ils connoissent à peine, & qui profanent par là le bien le plus précieux de l’homme, l’amitié.

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