/ 206
201. (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293

Ce que j’ai dit n’en est que le développement; mais la conséquence que j’en tire est fort différents de celle de Rousseau, qui ajoute tout de suite : « En cette occasion, la force de la vertu l’emporte sur l’art du poète. » Un homme qui aurait été d’accord avec lui-même, et qui n’aurait pas eu un paradoxe à soutenir, aurait dit : Rien ne fait mieux voir à la fois et la force de la vertu, et celle du talent de Molière, puis qu’en faisant rire des défauts réels, il fait toujours respecter la vertu,et ne permet pas que le ridicule aille jusqu’à elle. […] Mais on fut d’abord si prévenu contre la sécheresse du sujet, et si persuadé que l’auteur avait tort de s’obstiner à en tirer une pièce en cinq actes, que cette prévention, qui aurait dû ajouter à la surprise et à l’admiration, s’y refusa d’abord, et balança le plaisir que faisait l’ouvrage et le succès qu’il devait avoir.

/ 206