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102. (1740) Lettres au Mercure sur Molière, sa vie, ses œuvres et les comédiens de son temps [1735-1740] pp. -89

Paul Lacroix, tout en reconnaissant que « nombre de passages obscurs du Panégyrique de l’École des Femmes donneraient lieu à des explications piquantes et à des commentaires assez développés » , déclarait s’être interdit, en publiant la Collection moliéresque, « d’y ajouter des notes là même où elles seraient le plus utiles » . […] Il ajoute que les beautez des portraits qu’il fait sont si naturelles qu’elles se font sentir aux personnes les plus grossières, et que le talent qu’il avoit à plaisanter s’étoit renforcé de la moitié par celui qu’il avoit de contrefaire15. […] Bouhours‌ 16 par le jugement avantageux qu’il semble en avoir fait dans le monument qu’il a dressé à sa mémoire, où, après l’avoir appelé, par rapport à ses talens naturels, Ornement du théâtre, incomparable acteur, Charmant poète, illustre auteur, il ajoute, pour nous précautionner contre ses partisans et ses admirateurs, et pour nous spécifier la qualité du service qu’il peut avoir rendu aux gens du monde : C’est toi dont les plaisanteries Ont guéri des marquis l’esprit extravagant. […] Est-il besoin d’ajouter que cette légende a fait son temps ? […] Le Mazurier, archiviste de la Comédie sous la Restau­ration, a ajouté cette note : « Vente par Montfleury et Corneille (Th.) du Comédien poète moyennant 1,32o livres. — Il ne leur revenait pour leurs deux parts que 573 livres, si elles eussent été cal­culées comme celles des acteurs, ce qui n’eût pas été juste, attendu qu’à chaque représentation on avait retiré de la recette et remis entre les mains de Hubert une somme dans laquelle les comédiens ne partageaient pas. » 87.

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