Le malheur est qu’on avait affaire à des parents, à des amis, à des voisins grossiers, qui, n’entendant rien aux grands airs et au beau langage, s’en moquaient, au lieu de les admirer. […] Madame d’Escarbagnas n’est pas seulement une provinciale qui a rapporté les grands airs de Paris dans Angoulême, pour les y singer grotesquement. […] Est-il un contraste plus frappant et moins affecté que celui des airs grotesquement nobles de notre comtesse angoumoise, avec les manières élégamment aisées de Julie et du vicomte, deux des plus aimables, des plus gracieux personnages qui soient sortis du pinceau de Molière ? […] Il n’est pas toujours facile de discerner celles qui se font malades par air, ou qui croient l’être quand elles ne le sont pas, de celles qui le sont réellement ; et l’on pourrait courir le risque de prendre pour un objet de raillerie telle femme qui mériterait d’être un objet de pitié.