Il a bien pu parler en l’air, comme tant d’autres, de l’enfer, à son valet ; se moquer des croyances vulgaires en les assimilant aux superstitions, et mettre en avant son bel article de foi que deux et deux sont quatre 70 ; mais voilà un argument qui renverse tout cela : un homme qui « aime mieux mourir de faim que de commettre un péché71. » Il y aura lieu de revenir sur don Juan considéré comme esprit fort72. […] C’est encore au point de vue de l’influence du vice qu’on doit étudier l’Avare 92, moins pour la banale vérité qu’il ne faut pas trop aimer les écus, que pour le spectacle de toutes les conséquences que traîne avec soi cette passion sordide. […] Dorine répond sur le même ton à Mariane, qui aime mieux se donner la mort que d’épouser Tartuffe : Fort bien : c’est un recours où je ne songeois pas ; Vous n’avez qu’à mourir pour sortir d’embarras : Le remède sans doute est merveilleux ! […] Fénelon approuvait Molière, et dans le Tartare, il a réservé une place aux tartuffes : « Il y remarqua beaucoup d’impies hypocrites, qui faisant semblant d’aimer la religion, s’en étaient servis comme d’un beau prétexte pour contenter leur ambition, et pour se jouer des hommes crédules.