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11. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIV. On peut faire usage de tous les caracteres. » pp. 378-385

parceque l’avarice, qui est un vice de tous les pays, de tous les états, forme un caractere si bien marqué par lui-même, qu’il n’a pas besoin d’être placé à côté d’un autre pour ressortir ; parcequ’il est encore si fécond, que, sans le secours de tout autre, il peut fournir une longue carriere : par conséquent il eût été mal-adroit de lui donner un compagnon qui l’auroit éclipsé de temps en temps, qui l’auroit empêché d’agir, ou qui ne lui auroit été d’aucune utilité. […] Mais Moliere voulant filer une petite intrigue, a choisi le caractere de la Comtesse pour en faire le principe de l’action : & quoiqu’il le fasse agir de préférence, il ne lui donne jamais assez de supériorité sur les autres pour qu’il puisse les rendre subalternes, & devenir principal.

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