/ 171
71. (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834

Il n’abandonne rien au hasard, combine tout pour l’effet le plus utile, et, jusque dans les démarches de simple politesse, on admire son adresse à porter l’effort sur les points essentiels. […] La première surtout de ces deux anecdotes a fait fortune ; outre qu’elle peut, comme l’a prouvé Alfred de Musset, être un thème à beaux vers, que, surtout, elle se prête à des considérations de haute littérature6, elle donne lieu d’admirer l’attachement de Molière pour ses vieux domestiques et la familiarité, pleine de bonhomie, dans laquelle il vivait avec eux. […] Pour faire parler et agir les médecins comme il l’a fait, il dut en voir de toutes sortes, comme aussi, pour disserter sur la médecine de son temps avec une précision admirée par Maurice Raynaud, il faut qu’il l’ait étudiée et de très près. […] Ainsi, ce Misanthrope, qu’on n’admirera jamais trop, mais qu’on ne comprendra jamais assez.

/ 171