Si, parmi tant d’œuvres admirées, il en est quelques-unes, où le sentiment humain éclate encore mieux qu’ailleurs et sur lesquelles il semble qu’on entende retentir « ce rire amer », véritable accent de l’humaine comédie, dont parlait Boileau, après avoir écouté Molière dans certaines parties du Misanthrope, c’est que, pour ces œuvres supérieures aux autres, parce qu’il y laissa plus de lui-même, l’amour, avec ses dépits, ses douleurs et ses désespoirs, l’inspirait. […] Quand je la vois, une émotion et des transports, qu’on peut sentir, mais qu’on ne saurait exprimer, m’ôtent l’usage de la réflexion ; je n’ai plus d’yeux pour ses défauts, il m’en reste seulement pour ce qu’elle a d’aimable… N’est-ce pas là le dernier point de la folie, et n’admirez-vous pas que tout ce que j’ai de raison ne serve qu’à me faire connaître ma faiblesse, sans en pouvoir triompher ?