Après la Fronde tout s’apaise comme par enchantement, la royauté recueille enfin, au profit de la France qui l’aime, qui l’admire et qui se repose en elle, le fruit de leurs efforts communs contre la puissance des grands, source éternelle de discordes civiles et d’affaiblissement national. […] Que peuvent donc nous offrir en retour, et comme compensation, ceux qui s’acharnent à nous faire haïr et mépriser des hommes dont on ne peut pas contester le génie, et que nous avions l’habitude d’admirer en toute sécurité ? […] Notre poète, dans ses Fables, comme madame de Sévigné dans ses Lettres, prend tous les tons et passe de l’un à l’autre avec une aisance qu’on ne peut trop admirer. […] La Fontaine et Molière sont inséparables, ils se tiennent pour ainsi dire la main devant la postérité qui les admire et qui les aime.